ANDROCUR

J'ai 36 ans. Il y a 3 ans mon gynéco m'a prescrit 1/2 Androcur + 1/2 hormones tous les soirs sans arrêt, à la suite de très fortes migraines survenues la veille de règles. Du coup, plus de migraines et plus de règles! Pas de soucis particuliers, jusqu'à il y a 10 mois!

A la suite d'une douloureuse constipation, un soir, je suis prise de fortes douleurs dans le bas ventre. Je met ça sur le compte de la constipation, jusqu'à ce que les douleurs deviennent des contractions insoutenables et provoquent des saignements qui ont duré 2/3 jours. Là, je m'inquiète et prend immédiatement Rdv chez mon gynéco. Il me rassure, de son coté les muqueuse sont belles, rien à signaler! Il penche également du coté instestinal.

Je commence donc ma longue traversée du désert, seule.

Mon généraliste m'envoi vers un gastro-entérologue, qui me fait une coloscopie. Résultat: très long colon. Soit.

Pour eux, le diagnostic est là. On me bombarde de médoc à avaler, pour aller plusieurs fois aux selles. Mais 2 mois passent, rien ne change pour moi. Toujours ces douleurs.

Je retourne chez mon généraliste pour une lettre afin de voir un autre gastro à l'hôpital (il en a marre de me voir, et ne c'est plus quoi me dire à part "c'est votre colon! il n'a quand même pas poussé en 6 mois!!!).

Bref, l'autre gastro est désagréable, comme blazé (change de métier!!) je ne donne pas suite car il me prescrit une série d'autres médoc.

Je continue donc toute seule, et fais un scanner, une IRM, prise de sang pour la glande, etc... rien!

Je désespère, et me fais presque une raison des mes douleurs quotidiennes, jusqu'à ce qu'un jour elles se déclarent beaucoup plus violentes, jusqu'au bord du malaise vagal au boulot!! Et re-saignements!

Je retourne chez mon gynéco (6 mois on passé). Lui explique mon parcours depuis ma dernière visite chez lui. Il propose de faire une Hystérographie, afin de voir à l'intérieur de l'utérus (pas très agréable).

Je ne m'attend pas du tout à ce qu'il va me dire: "votre utérus a bourlingué, il est torturé et a vieillit plus vite. Il est comme celui d'une femme de 50 ans! Il saigne, il souffre. (merci, j'avais pas remarqué!) Voulez-vous encore des enfants? (ben oui!) Ce sera long, périlleux voir impossible, il faut vous préparez à une éventuelle abalation car vous avez une "Endométriose"!!(1ère fois que ce mot apparait dans ma vie, un cauchemard!).Même vos rapports seront très douleureux (heureusement je suis seule).

Je sors de là cassée, dépitée, sonnée! Les mots se mélangent et résonnent dans ma tête.

Je reste 15 jours chez moi à encaissée, réfléchir, et pleurer. Heureusement, ma mère, ma soeur, mes amies me soutiennent et me poussent à demander un contre-avis!!!! (je ne les remercierais jamais trop! Je ne l'aurais pas fait, tellement j'avais une confiance absolue en mon gynéco!).

Le second gynéco regarde mon hystérographie avant de m'osculter, et me dit: "je ne vois pas d'Endométriose!"

Ok, je veux bien mais ne comprend pas. Qui dois-je croire? Il me fait 2 échos et tout ce qu'il faut, et confirme! Bon, parfait! Mais, qu'est-ce que j'ai??

Il me dit que l'Androcur est à l'origine de tout!! Ca atrofie mon utérus depuis des mois, tel que si j'avais continué, on y serait arrivé à l'ablation! C'est la cause des douleurs, de mes 1ères déprimes,etc..

Selon, lui, l'Androcur est seulement prescrit aux jeunes filles de 18 ans pour des problèmes d'acné, et à court terme!

Je ne peux pas rester avec 2 contre-avis complètement opposés. Je décide d'en voir un 3ème pour trancher. Le 3ème confirme tous ce que le 2ème à dit!!

Mes quinzes jours de cauchemard "Endométriose" s'arrête là!

J'ai arrêté tous traitement et Androcur depuis maintenant 2 mois. Je revis. Plus de douleurs, ni de saignements. Je ne prendrais plus de pillule, ou sans mettre renseigné, et demander un 2ème avis, ça ne coûte rien, si ce n'est "éviter une ablation" pour ma part.

Je souhaite faire part de cette mauvaise expérience à vous toutes!